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A 100 ans en compagnie de son fils.. rencontre émouvante à Mont St Père

mt-st-pere-13-janv-2013-45.jpg15 janvier 2013
Mont saint Père

 Ce dimanche 13 janvier, la mairie de Mont St Père avec son maire,  recevait le Comité français pour Yad Vashem, représenté par Nicole Caminaide et Paul Ejchenrand pour remettre la médaille des justes parmi les Nations à Marcel et Claire Levavasseur à titre posthume. Pour avoir sauvé Jean Golgevit.

C’est leur petit-fils, toujours habitant de Mont St Père, Jean-Noël Boussemart qui a reçu la médaille

Jean Golgevit a été accueilli, en 1943, à Mont St Père, confié à cette famille par le comité de la résistance. Il était âgé de 6 ans. Né en 1937, son père s’engagea en 1939 , sa maman fut arrêtée et déportés en 1943.

Elle fut libérée à trois marches de la mort… Elle raconte son histoire dans un livre :

Ce jour elle a 100 ans , elle était présente à Mont St Père avec son fils « Jeannot ». A la fin de la cérémonie, elle chanta, d’abord en yiddish puis en français, un hymne à la liberté ! Quelle émotion. ! Quelle dignité !

 Auparavant, l’action de Yad Vashem fut présentée : Les personnes reconnues « Justes parmi les Nations » reçoivent de Yad Vashem un diplôme d'honneur ainsi qu'une médaille sur laquelle est gravée cette phrase du Talmud : « Quiconque sauve une vie sauve l'univers tout entier ». Prophète Isaïe 56/5. Il s’agit de la plus haute distinction civile de l’état d’Israël.
Au 1er janvier 2012, le titre avait été décerné à 24 355 personnes à travers le monde, dont 3 513 en France.

 Puis il y eu les discours de Mr le Maire, de Mme la conseillère générale et Mr le Député : fut souligné la grandeur de « résister » , de « désobéir » et le courage pour prendre des risques majeurs face à l’occupant.

Puis Jean Golgevit, raconta ses souvenirs de petit garçon à Mont St Père. Il y fréquenta l’école sans s’attarder en récréation. Le risque de dénonciation étant une menace permanente. Puis un jour, une dame se présenta à la maison : c’était sa tante. Il vécut avec elle jusqu’au retour du père et de sa mère en 1945 L’émotion étreignait sa voix et ses yeux ! Quelle beauté, quelle tendresse de voir mère et fils, se tenir par la main….

Le chant des « partisans » fut écouté avec recueillement. Quelques voix ont accompagné ce chant…il était chargé de souvenirs et d’expériences  Les hymnes nationaux d’Israël et de la France se firent entendre, l’assemblée se tenant debout.

Le verre de l’amitié prolongea cette célébration d’une haute tenue. Honneur à ces « justes » de chez nous.
"En honorant ceux qui ont refusé de se plier à la fatalité de la volonté exterminatrice de l'idéologie nazie, la médaille des Justes contribue à rétablir l'Histoire dans sa vérité." Simone Veil
Henri Gandon
Crédits photos : Henri Gandon

 

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