13 novembre 2013
Qui va piano va sano à la fermeture du couvercle du clavier. Chopin, Litz et Debussy doivent se retourner dans leur tombe ! La manufacture de pianos Pleyel située à Saint Denis en banlieue parisienne, devrait baisser le rideau devant l’indifférence générale. C’est clair que la mise à la porte de 14 salariés ne va pas mobiliser grand monde. Le préfet du 9-3 n’aura qu’à signer 14 emplois d’avenir et roule bouboule ! Ça fera la rue Michel.
Il paraît que chaque pièce de piano demandait 4 mois de boulot. A ce rythme là, fallait pas être pressé pour jouer dessus. Sans compter qu'à la fin, la note devait être salée ! Ça me fait penser aux ébénistes du Faubourg Saint Antoine à Paris dans les années 80. Au fond des cours ou des passages, à l’abri des regards, ils réalisaient des merveilles exposées ensuite en vitrine à l'admiration des passants. Eux aussi, chaque jour, ils montaient en gamme.
Pianos, meubles, on préfère maintenant le mélaminé plutôt que le poli et le ciré.
Dominique Bré